Mes Chinchillas : Moka & Kayla

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Il y a quelques mois, en faisant défiler un diaporama de l’Internaute portant sur les plus beaux bébés chiens, je suis tombée sur une magnifique bouille d’amour toute en poil que j’ai d’abord prise pour un Chow-Chow. La légende mentionnait : « Akita Inu ». J’ai immédiatement fait une recherche google images pour découvrir cette magnifique race de chiens dont je n’avais jamais entendu parler. Puis une recherche sur les différents sites et blogs en rapport avec les Akita Inu pour en apprendre plus sur le caractère de ce chien qui venait de me donner le plus beau coup de foudre de ma vie. C’est ainsi que j’ai découvert l’histoire de Hachiko, l’Akita Inu qui attendit pendant près de 10 ans le retour de son maître décédé.
De ce fait, lorsque je suis passée en tramway dans le centre de Bordeaux début juin et que j’ai vu l’affiche du film intitulé Hatchi et qui représentait un chiot Akita Inu dans les bras de Richard Gere, j’ai immédiatement fait le rapprochement avec l’histoire de Hachiko et me suis promise d’aller voir ce film à mon retour chez les ch’tis.

Alors qu’il rentre de sa journée de travail, Parker, professeur de musique à l’université, découvre sur le quai de la gare un chiot perdu. Il emmène alors le petit Akita Inu chez lui, décidant de placarder des affiches pour retrouver la famille du chiot. Mais alors que les jours passent sans que personne ne réclame le chiot, Parker se lit d’amitié avec lui. Le chiot, prénommé Hatchi, trouve finalement son foyer au sein de celui de Parker.
Chaque jour, le chien accompagnera son maître à la gare. Chaque soir, il viendra le rechercher au même endroit. Jusqu’au jour tragique où Parker meurt subitement sur son lieu de travail et ne revient pas.
Malgré la mort de Parker, le déménagement de sa famille, Hatchi continuera à venir chercher son maître tous les soirs à la gare, nourri et soigné par les commerçants et voyageurs, et ceci jusqu’à la fin de sa vie.

En 1924, Ueno Hidesaburo, professeur d’agriculture à Tokyo) achète un chiot Akita Inu, auquel il donne le nom de Hachi (Huit en japonais, car c'était le huitième chiot de la portée, le suffixe kÅ rattaché au nom étant un terme affectueux).
Chaque jour, le chien accompagne son maître jusqu’à la porte, voire jusqu’à la gare de Shibuya.
En 1925, le Pr Ueno meurt à l’université d’une attaque d’apoplexie (Hachiko n’a pas encore 2ans !). Chaque jour, le chien se rendra à la gare dans l’espoir de voir revenir son maître. Sa patience et sa loyauté le rendront célèbres à travers tout le Japon. Hachiko est adopté par d’autres familles, mais n’hésite pas à s’enfuir afin de retourner dans son ancien foyer, puis ayant compris que sa famille n’y vivait plus, de retourner tous les jours à la gare de Shibuya.
Les passants relaient son histoire, et un journaliste, ancien élève du Pr Ueno, vient à la ville natale du Pr pour rencontrer Hachiko. Il reviendra régulièrement voir l’Akita et publiera différents articles dont celui qui a fait connaître l’histoire de Hachiko à travers le Japon : "L'histoire émouvante d'un vieux chien: 7 ans qu'il attend son maître décédé" paru le 4 octobre 1932 dans le journal Aashi Shinbun. Il effectuera également un recensement de la race, s’apercevant qu’il ne restait qu’une trentaine d’Akita pur race à travers le Japon, dont Hachiko. Dans les années 30, l’Akita Inu fut d’ailleurs proclamé « Trésor National » afin de préserver la race. Il l’est toujours actuellement.

En 1934, une statue en bronze est érigée devant la gare de Shibuya en l’honneur et présence de « Chuken » (surnom de Hachiko signifiant « chien fidèle »). Petite anecdote : cette statue a été fondue en raison de la pénurie de matériaux dûe à la guerre et de nouveau inaugurée en 1948. Une deuxième statue a également été érigée en 2004 à la gare d’Oodate, la ville natale de Hachiko.
Hachiko meurt en 1935 d’une maladie parasitaire. Sa dépouille a été empaillée et conservée au Musée national des Sciences de Tokyo.
Aujourd’hui, la gare de Shibuya est connue sous le nom de « sortie Hachiko ». Chaque année, le 8 avril, une commémoration est organisée à la gare de Shibuya en l’honneur de Hachiko.

Le film Hatchi, réalisé par Lasse Hallström, sur une idée de Richard Gere, est en fait un remake de Hachiko Monogatari, film japonais de 1987 réalisé par Seijiro Koyama, avec Masumi Harukawa (malheureusement, le film n’est jamais sorti en France).
Le film a été tourné à Rhodes Island en 2009. Il est sorti dans les salles françaises en juin 2010. Il s’est classé 6ème au box office français la 1ère semaine de sa sortie, avec une moyenne de 75 000 entrées par semaine.

Réalisation : Lasse Hallström
Scénario de : Stephen P. Lindsay

Acteurs principaux:
- Hatchi : Layla, Chico, Forrest (un Akita par période de vie de Hatchi)
- Richard Gere : Parker Wilson
- Sarah Roemer : Andy Wilson
- Joan Allen : Cate Wilson
- Cary-Hiroyuki Tagawa : Ken
- Jason Alexander : Carl

Les Akita Inu ont été dressés pendant 6mois par le dresseur animalier Boone Narr qui a déjà travaillé sur une trentaine de projets, dont Pirate des Caraïbes et Catwoman. Son travail a surtout consisté à travailler sur le travail d’expression des chiens, puisque qu’il n’est pas question de cascades dans Hatchi.
La bande originale du film a été composée par Jan A. P. Kaczmarek, qui a travaillé sur une trentaine de films et documentaires dont Neverland, pour lequel il a reçu l’oscar de la meilleure musique de film.

L’association AHA (American Human Association) est restée présente sur l’ensemble du tournage pour veiller au bon traitement des chiens. Dans le cas de Hatchi, ses représentants avaient notamment demandé aux costumiers de créer des manteaux et des moufles pour réchauffer les chiens, notamment pour les scènes en hiver où Parker transporte le chiot dans un sac en bandoulière.

L’histoire de Hachiko m’avait profondément émue et j’étais donc déjà en bonne disposition envers ce film.
La force de ce film, hormis les Akita !, est de partir d’une histoire vraie, connue de tous les japonais et profondément ancrée dans leurs cultures.
Contrairement à d’autres films réalisés sur le thème des animaux, tels que Marley et moi, le chien est vraiment l’acteur principal de l’histoire et a toute sa place dedans. Richard Gere, malgré sa renommée, fait preuve d’une réelle humilité devant son partenaire de jeu à qui il laisse entièrement la vedette. Ce film montre réellement la patience, l’amour et le dévouement que le chien témoigne envers son maître, ne laissant que le temps nécessaire à l’acteur humain pour se réjouir du comportement de son chien. Chaque scène regroupant l’homme et le chien est un réel témoignage en faveur du chien.
Les trois Akita Inu choisis pour ce film sont très émouvants et vraiment magnifiques. La beauté de cette race rend encore plus poignant tous les moments du film. L’hommage rendu à Hachiko par ces trois chiens est superbe. La relation qu’ils ont établie avec le reste de l’équipe, notamment Richard Gere, est incroyable et se ressent dans chaque scène du film. Il est important de savoir que la rencontre entre l’acteur et les chiens a été un moment crucial au début du tournage. Les Akita Inu sont des chiens qui jugent les gens sur leur 1ère rencontre. Il était donc primordial qu’ils « accrochent » tout de suite avec l’acteur.
Les musiques de ce film sont un atout majeur. Essentiellement jouées au piano, elles rythment parfaitement le film et le rendent incroyablement émouvant. Les musiques sont très symboliques. Les deux plus belles et plus marquantes sont à mon sens Goodbye qui marque le décès de Hatchi et ses retrouvailles « spirituelles » avec son maître ainsi que Dance Rehersal qui, rythmée par les pas de la ballerine sur la scène, me semble symboliser les premiers pas du chien et de l’homme l’un envers l’autre, l’attachement qui commence à lier Hatchi et Parker. Elles représentent à elles seules les deux parties principales du film : la 1ère moitié qui nous montre la relation qui se crée entre l’homme et le chien et la 2ème moitié du film qui est entièrement consacrée à l’attente fidèle d’Hatchi.

Ce film est un témoignage poignant, et d’autant plus fort qu’il est réel, de l’amour inconditionnel qu’un animal est capable de donner à l’Homme, de sa fidélité quelque soit les obstacles. Pour moi, ce film est l’un des plus beaux que j’ai vus (si ce n’est LE plus beau), à mettre en parallèle avec Antartica, le film relatant l’histoire vraie de chiens de traineaux qui ont survécu en Antarctique en attendant que leur maître vienne les rechercher.
Certains le jugeront un peu trop mièvre (notamment les critiques professionnels). Ne vous y fiez pas si vous n’avez pas honte de pleurer devant un film. Honnêtement, j’ai passé la moitié du film à pleurer et j’ai une boule d’émotion dans la gorge à chaque fois que je regarde la bande annonce du film ou que j’écoute la bande originale.
C’est un film que je conseille absolument, SAUF si vous détestez les chiens !!

Cette vidéo a été réalisée par un internaute. Elle est magnifique, émouvante également et reprend les grandes lignes de l’histoire d’Hachiko dans sa version japonaise. Si vous avez vu Hatchi ou allez le voir, cela vous permettra de comparer un peu les deux versions. Des parties du film sont également disponibles, mais en version japonaise ou au mieux sous titrées en espagnol.
Pour résumer, on se rend bien compte que Hatchi est un remake largement inspirée de Hachiko Monogatari. On y retrouve notamment la scène où le professeur prend un bain avec son chien, celle où le chien essaie d’empêcher son maître de partir de la maison (jour de sa mort !), les retrouvailles spirituelles du Pr et de l’Akita (à la mort de ce dernier), …
Une grosse différence entre les deux films : dans la version d’origine, comme dans l’histoire réelle, Hachiko a été acheté par le Pr Ueno au Japon, dans la province d’Akita (qui signifie chien en japonais et a donné son nom à la race). Dans Hatchi, l’histoire se passe aux Etats-Unis et Parker trouve le chien par hasard sur le quai de la gare. La conclusion est différente car on estime alors que la rencontre de l’homme et du chien ne s’est pas faite par hasard, mais que c’est le chien qui a trouvé et choisi Parker.

En espérant vous avoir donné envie de le voir !

Les Akita Inu sont des chiens absolument fascinants. La race remonte (d’après les textes les plus anciens) à l’an 760. Ils étaient à l’origine destinés à des samouraïs ou des seigneurs car considérés comme une race noble. Par la suite, les Akita Inu ont été utilisés pour la chasse à l’ours, comme chien policier. Ils ont été victimes de croisement, avec notamment des bergers allemands, afin de créer des races de chiens plus grands (l’Akita est à l’origine de taille moyenne). Ils ont également été traqués pendant la guerre pour leur peau, utilisée pour faire des manteaux. Diiférents races d’Akita existent aujourd’hui, dont l’Akita américain qui est le résultat des croisements de la race avec des bergers allemands. Aujourd’hui, le modèle japonais, l’Akita Inu, est préservé et considéré comme un trésor national au Japon.

Pour plus d’information sur les Akita Inu (notamment le caractère, l’éducation, …), je vous renvoie à l’élevage français du Dragon du Soleil Rouge, qui produit des Akita Inu magnifiques dans le respect de la race. Nombres de leurs chiens ont concouru et ont été distingués.
 

!! Les Akita Inu semblent être des peluches magnifiques, mais d'après ce que j'en ai lu, ils sont assez difficiles à élever. Ce n'est pas un chien à confier à n'importe qui. Ne vous laissez pas aller à " l'effet de mode" que risque de créer le film !! Merci pour eux.

Mise à Jour :

J'ai découvert il y a peu l'Association Akita Home, située en Bretagne, qui a vocation de venir en aide aux Akitas abandonnés.

Et juste pour me faire plaisir, je mets une photo du beau Manga, que j'avais envisagé d'adopter.

Il est superbe, mais j'avais beaucoup de crainte par rapport à mes disponibilités et les réaction des chinchillas vis à vis du chien et inversement. J'en ai beaucoup parlé sur le forum Akita, où les propriétaires d'Akita ont été promptes à répoindre à mes questions et me conseiller. Et du coup, je ne peux pas prendre le risque. Cette adoption risquerait de se faire au détriment des chinchillas, voire du chien. Manga est vraiment un gros coup de foudre et je me voyais déjà avec lui. Mais j'espère qu'il va trouver une famille aimante qui prendra grand soin de lui.

Surtout, s'il vous prend l'envie d'acheter ou adopter un de ses loulous (et même n'importe quel animal en règle général), FAITES-LE DANS LE RESPECT DE CET ANIMAL. Renseignez-vous un maximum.